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Aux envieux de l'art

Mon dieu quelle horreur
D'avoir la main sur le cœur
Ne saignons pas de nos émotions
ça fait fâcher les râleurs
Faut pas repeindre le tison
De tous ces donneurs de leçons

Laissons rouiller toutes ces dalles
Où les ports accueillaient la joie
Le vent est devenu fou de rafales
De jalousies vieilles et sans foi
L'amitié a fini par se faire la malle
L'amour aurait pu tourner en désarroi

Comment peut on vivre d'un menu
Programmé de langues étrangères fourchues
Bien affûtées à déchirer de belles voiles
Devenues moches de leurs intervalles
Soyons sourds de ces pies sans queues
De leurs marchandises en nœuds
Coulants à faire pleurer un marin
Au béret sans pompons en béguin

Aveuglons les meneurs à la dent de requin
Arrêtons-les sur le beau en besoin
Comme un convalescent du regard
Découvrant l'extérieur de son gaillard
Et celui qui refuse de voir la nue enchantée
De son maître pinceau à se déhancher
Ou l'inhibiteur qui refuse la rime inspirée
Du jongleur de phrases d'artisan né

« Assez de tous ces désireux de ce qu'ils ont raté
Ce n'est pas de leur faute »

MP/MdV-Poésienne
Le 14 Juillet 2010
© Tous droits réservés

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